« L’espoir est le dernier à mourir » est un proverbe brésilien qui illustre parfaitement la mentalité de son peuple. Leur drapeau chargé d’histoire, est l’illustration de leurs ressources et de leur environnement: le vert pour la forêt amazonienne, le jaune pour l’or, le bleu pour le ciel et les 27 étoiles représentant les 26 états fédérés + le district de Brasilia.
« Ordem e Progresso » qui signifie littéralement « Ordre et progrès » est une devise créée par le philosophe français Auguste Comte, jouissant au XIXème siècle d’une très grande popularité au Brésil.
Sa musique, qui accompagne les brésiliens à tout moment de la journée et qui ne se limite pas à la célèbre samba ou à la bossa-nova ! La musique est bien plus riche et est spécifique à chaque région qui compose le Brésil. Subtil mélange entre plusieurs styles provenant de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Occident, la musique brésilienne n’est que le fruit du métissage de son peuple. Rap, funk, pagode, forró, brega et bien d’autre styles musicaux continuent de rythmer le quotidien des brésiliens. Des célébrités brésiliennes ont d’ailleurs récemment émergés sur la scène internationale comme Anitta et des groupes brésiliens tel que Natiruts font doucement leur entrée en France.
Le Brésil, un pays où le marché de la beauté est devenu identitaire.
En 2018, le Brésil arrive en troisième place après la Chine et les Etats-Unis dans le marché mondial de la cosmétique. Le Brésil est en effet le premier consommateur mondial de déodorants, de parfums, le deuxième en matière de produits masculins, produits capillaires et le troisième pour ce qui est du maquillage.
En effet, les touristes brésiliens en France consacrent 20% de leur budget dans le shopping au même titre que les touristes asiatiques et sont particulièrement friands des produits de mode et de beauté de marque française.
Néanmoins, l’image haut de gamme et chère de l’offre française reste est un frein important au développement du tourisme brésilien en France. Les Brésiliens recherchent aussi des magasins d’usines et de déstockage encore trop peu présents dans l’Hexagone.
Comme vous l’aurez compris, le marché de la beauté au Brésil est un secteur prometteur, et quelques marques comme l’Occitane en Provence et Sephora ont déjà saisi cette opportunité en installant des points de ventes directement sur le sol brésilien.
Plusieurs mannequins brésiliens sont devenus les égéries de marques françaises notamment Ana Beatriz Barros pour Chanel ou encore Luma Grothe pour l’Oréal.
En 2015, le nombre d’expatriés Brésiliens en France était estimé entre 47.000 et 60.000 selon les différentes sources. C’est certes donc une toute petite diaspora, moins unie et présente que la communauté portugaise d’après Bião Oberg, le président de l’association Bião oeuvrant pour la diffusion de la culture brésilienne.
Néanmoins, ils sont très actifs et se sont déjà réunis à maintes reprises notamment lors de la manifestation en 2013 à Paris contre les décisions politiques prises au Brésil (hausse du prix des transports, coût de l’organisation de la Coupe du monde, état déplorable du système de santé et d’éducation etc.) ce qui témoigne d’un fort attachement pour leur pays d’origine et à sa situation politique.
Côté religion, le dernier recensement en 2014 atteste que 61 % des brésiliens se déclarent catholiques et 26 % protestants, soit 87% des brésiliens se déclarant chrétiens. Cette forte imprégnation de la religion chrétienne se ressent jusque dans la diaspora brésilienne en France. S’il est difficile de les localiser précisément sur certaines villes (leur présence sur le territoire français étant relativement homogène), de plus en plus de lieux de culte chrétiens brésiliens se créent, notamment l’église évangélique Pao da Vida située dans le troisième arrondissement de Paris.
Autre exemple : Depuis 2017 – le père brésilien Julio Peixoto accueille à Vitry-sur-Seine tous les dimanches à 11H15 dans sa paroisse , brésiliens et français souhaitant prier ensemble. Pour l’occasion, de nombreux brésiliens sont venus de toute l’Île-de-France pour assister à ses messes franco-brésiliennes : Le Blanc-Mesnil, Tremblay, Créteil, Vitry-sur-Seine.
C’est aussi autour d’un café que les brésiliens peuvent se réunir pour parler de leur foi, tout particulièrement au café missionnaire « Chez moi » dans le XXème à Paris. À seulement quelques mètres de l’église Notre-Dame-de-la-Croix, ce café géré par 5 missionnaires tous membres de la même association propose entre deux prières des spécialités brésiliennes : tapioca, au beurre, empada, brigadeiro, Toca Nordestina, etc…C’est déjà la 5ème adresse pour cette association après la Guyane, Aix-en-Provence, Toulon et Avignon.
Pour plus d’infos sur la chaine : www.auchezmoi.fr
Pour s’évader, une liste de restaurants brésiliens à Paris : https://www.lafourchette.com/restaurant+bresilien+paris
Article rédigé par Jennifer Quénard.